Champignons

La mérule

La mérule C’est le champignon lignivore le plus répandu en France et qui peut commencer son action destructrice à partir d’une humidité des bois de 20-22%. Grâce à ses ramifi cations (appelées syrrotes), la mérule peut se développer à travers les joints de maçonneries sur plusieurs mètres pour trouver une source d’humidité nécessaire à sa survie et ainsi croître à raison de 4 mm par jour. Facilement identifi able par un professionnel certifi é CTB-A+ mais beaucoup moins par d’autres acteurs du bâtiment, moins spécialisés. La mérule forme en surface des traces cotonneuses épaisses et blanches et des fi laments gris. Ses fructifi cations se présentent sous forme de carpophores de couleur rouille aux bordures blanches et de spores rouges.

 

Conditions de développement :

 

• Températures comprises entre 20 et 26°c

• Endroits confi nés Indices de présence

• Cordons mycéliens • Mycélium épais, cotonneux blanc, parfois coloré de rose ou jaune

• Exude parfois des gouttelettes

• Voile fi n et blanchâtre

• Production importante de spores, présence d’une fi ne poussière brune (spores) Dégâts

• Cubes bruns assez gros, secs et cassants • Plutôt sur résineux, mais aussi feuillus (chêne compris)

 

Le coniophore

Le coniophore (ou champignon des caves), autre champignon de pourriture cubique, peut être confondu par son aspect avec la Mérule. Cependant, la puissance de son attaque est largement inférieure à celle de la Mérule. Ses besoins en eau sont supérieurs (minimum 40%), il ne possède pas la faculté comme la mérule de transporter l’eau grâce à ses cordons mycéliens.

 

Conditions de développement :

 

Humidité des bois supérieure à 40%

• Température optimale 22°c Indices de présence

• Mycélium blanchâtre rare

• Cordons mycéliens bruns foncés à noirs, non inclus dans un voile Dégâts

• Cubes plus petits cassants, très bruns • Attaquent les résineux et feuillus

Les autres types de pourriture :

LES CHAMPIGNONS DE POURRITURE FIBREUSE

 

Se développent sur des bois dont les taux d’humidité sont très élevés, supérieurs à 40%. Ces champignons possèdent des enzymes permettant de décomposer la lignine et cellulose du bois engendrant une défi brillation profonde du bois. Le bois prend une teinte plus claire et une texture très ramollie (sur du feuillus et du résineux). Les espèces les plus connues : le Phelinus megaloporus et le coriolus Versicolor

 

LES CHAMPIGNONS DE POURRITURE MOLLE

 

Se développent lorsque le bois est gorgé d’eau. Résineux comme feuillus sont susceptibles d’être attaqués. Le bois prend une teinte très foncée, noirâtre et une texture ramollie en surface.

La lutte 

Chaque situation nécessite une étude préalable du site et un diagnostic précis de la pathologie de façon à adapter le traitement. Ceci permet également de faire un constat visuel des zones altérées et d’identifier de façon précise la nature du champignon.

 

Les grands principes de lutte contre les champignons lignivores consistent à :

 

- supprimer tous les apports d’eau anormaux au niveau du bâti.

Réparation de l’enveloppe extérieure, réparations de fuites, remontées capillaires…,

 

- rétablir des conditions de ventilation suffisante,

 

- réaliser des travaux préparatoires d’exploration et de recherche de l’étendue du champignon,

 

Mettre à nu l’ensemble des murs, cloisons et sols afin de localiser défi nitivement l’étendue de l’infestation et le traitement biocide à réaliser. Les bois conservés sont sondés et bûchés,

 

- réaliser des travaux de traitement (injection et pulvérisation suivant le cas de champignon rencontré) au niveau des sols maçonnés, maçonneries et cloisons qui sont différents, suivant le champignon présent,

 

- réaliser des travaux de traitement (injection et pulvérisation) des bois conservés.

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